Les environnementalistes perdent leur bataille contre une route forestière
Radio-Canada
Des environnementalistes déplorent qu'une cour manitobaine n'ait pas statué que le gouvernement du Manitoba a dérogé à sa loi sur l'interdiction de la coupe forestière dans les parcs provinciaux, en accordant un permis de construction de route à une compagnie.
Le Western Canada Wilderness Committee, qui avait initié la demande de révision, s'est dit déçu de la décision d'un juge de la Cour du Banc de la Reine du Manitoba, tombée le 15 février.
Dans son jugement, le juge conclut que l'autorisation de construire une route accordée par le gouvernement manitobain à Tolko en 2009 ne constituait pas un droit de coupe forestière commerciale. S'il avait reconnu l'autorisation comme telle, celle-ci aurait contrevenu à la loi qui interdit cette activité dans un parc provincial comme celui de Grass River.
Les environnementalistes soutenaient que pour construire une route, il faut couper du bois et que les perturbations environnementales causées par la coupe commerciale ou par la coupe d'arbres pour construire une route sont similaires.
La compagnie forestière Tolko a repris lundi le rasage de la route qu'elle construit à travers le parc provincial Grass River, pour déplacer son bois coupé à l'extérieur du parc.
En octobre dernier, le groupe écologiste Wilderness Committee a déposé une requête en Cour du Banc de la Reine pour faire la lumière sur la légalité de cette route construite par Tolko. La demande d'avis juridique survenait deux ans après que Tolko se soit entendue avec la province sur un accord, qu'avaient par ailleurs dénoncé les environnementalistes à l'époque. Durant la même année, la province a adopté sa loi qui interdit la coupe de bois dans les parcs provinciaux.